Pas là !

Faites le plein de chaussettes !

Le projet 6 est en ligne ! C'est par ici !

La Reine des Oeillets

Un nouveau projet avec Sumi !
Une petite histoire qui m'a été inspirée par l'un de ses dessins que voici :

L'histoire elle-même n'est pas figée, vos conseils et idées sont les bienvenus. Voici le texte :


Il était une fois un roi vieillissant qui avait trois grands enfants. Il régnait sur le royaume des Œillets, ainsi nommé car toutes les fleurs étaient dotées d'un petit œil avec lequel elles vous scrutaient. Les enfants de ce roi étaient très intelligents, pertinents et indépendants. Ils avaient tous trois un fort caractère et ne se laissaient pas faire. Même la princesse qui, parce qu'elle était une fille, était dévalorisée sans cesse, ne permettait pas qu'on la rabaisse.

Un jour, le Roi Octave, de sa voix la plus grave, annonça à ses sinistres ministres :
- Je dois m'entretenir en privé, avec mes héritiers, de notre royaume et de sa destinée. Princesse Hélène, Prince Ismaël, Prince Audran, veuillez me suivre au grand salon.
- Oui, Père, nous vous suivons, répondirent en s'inclinant ses trois enfants.

Une fois la porte du grand salon refermée, l'ambiance fut instantanément transformée.
- Alors mes loulous, vous ne m'avez pas fait de bisous !
- Oh, mon papounet ! Tu es délaissé ! s'amusa Hélène en couvrant son père de baisers. Tu voulais nous parler ?
- Oui. Vous savez que je vieillis, j'arrive à la fin de ma vie... Vous êtes des adultes aujourd'hui et j'aimerais discuter de vos projets et vous exposer les exigences de la royauté. Ismaël, tu es l'aîné. C'est donc toi qui sera appelé à régner.
- Moi ? Régner ? Mon papounet, tu n'es pas sérieux ! Je veux être couturier !
- Couturier ? Quelle drôle d'idée ! Et pourquoi pas chiffonnier ? C'est insensé !
- Parfaitement, couturier ! Et peut être même parfumeur. Je suis sûr que là est mon bonheur. En revanche, rester cloîtré dans ce palais à écouter tes vieux ministres blablater, je jure que cela me tuerait.
Le Roi Octave resta silencieux une minute, la mine grave.
- Audran, si ton frère ne devient pas roi, ce sera donc toi !
- Ah non, désolé papounet, ce n'est pas dans mes projets.
Le pauvre roi n'en revient pas.
- Comment ça ? Mais... tu veux faire quoi ?
- Je veux être pâtissier ! Créer de nouveaux gâteaux, de nouvelles saveurs, des pâtisseries toutes en couleur. Il n'y aura pas dans le royaume de meilleur artisan.
Le Roi Octave, désemparé, prit sa tête dans ses mains en pleurant.
- Mais que vous ai-je fait mes enfants pour mériter un tel acharnement ?
Hélène dit d'un ton rassurant :
- Ne pleure pas Papa, je gouvernerai moi !
Le roi releva la tête et arrêta de pleurer net.
- Toi, ma pépette ? Oh, tu es tellement attentionnée, tu n'aimes pas me voir pleurer. Mais tout cela est sérieux, ce n'est pas une jeu. Une fille ne peut pas être roi ! Ça va de soi !
- C'est pourquoi je serai reine, répondit Hélène d'une voix sereine.
- Les ministres n'accepteront jamais d'être dirigés par une poupée !
- Papa, tu es injuste, Hélène est plus que cela. Elle est la plus intelligente de nous trois, rétorqua Audran calmement.
- Et tes ministres sont décadents, il nous faudrait un nouveau gouvernement, s'empressa d'ajouter la princesse.
Le roi en resta sur les fesses. Elle continua :
- J'ai l'intention d'organiser des élections. C'est le meilleur moyen de congédier ces vieux croûtons. Je battrai la campagne pour faire campagne et je demanderai à mon futur gouvernement qu'il m'accompagne.
- Ton gouvernement ?
- Parfaitement. Il comprend notamment Titouan, ton fou (qui est aussi mon amant... enfin disons mon prince charmant). M. Lecœur notre bon précepteur, ta femme de chambre Edith qui est une érudite, Esther la couturière et Gaston le fils du maçon. Ensemble nous proposons des réformes pleines de raison comme par exemple l'école obligatoire pour les filles et les garçons. Ce sont tes sujets qui voteront et qui choisiront de nous élire ou non !

Avant de prendre une décision, le roi s'en alla consulter ses amis les plus avisés :
- Mes bien aimés Œillets vous qui voyez et savez tout ce qui se passe en ce royaume, veuillez m'aider et dites moi ce qu'il en est : ma fille peut-elle régner ?
- Hélène est douée, répondirent en cœur les milliers d'œillets d'une même voix flûtée. Elle est très aimée dans ces contrées. Certes ce n'est pas un garçon et c'est là la seule motivation du courroux de tes ministres, c'est bien triste ! Ton peuple, lui, est indépendant et ouvert, aie confiance, laisse le faire !

Le roi savait ces fleurs bonnes conseillères mais n'y croyait guère ; il dut pourtant laisser faire malgré la colère de son ministère. Les idées de sa fille provoquaient la liesse populaire. Il y avait bien des réfractaires qui disaient préférer faire la guerre que d'être gouvernés par une mégère, mais leurs femmes les firent bientôt taire.

Hélène devint reine et fut la plus exceptionnelle des souveraines, la plus juste et la plus humaine. Elle épousa Titouan et ils eurent beaucoup d'enfants.

On dit que, encore aujourd'hui, le royaume des Œillets vit dans la sérénité. Lorsqu'un nouveau roi est appelé à régner, les habitants doivent aller voter. Il paraît que la dernière a gouverné est la fille d'un pâtissier !

Lilie a un visage

Sabbio a terminé la première planche de Quand Lilie lit la nuit..., c'est tout en douceur et en délicatesse... du Sabbio quoi !

Vivement la suite !

Amédé prend vie !

Gwendoulash a bien avancé sur le projet Amédé doit cesser de zozoter même si le bleu lui fait des misères... Voilà le résultat de son travail :







J'adore, avec une mention spéciale pour la chatte siamoise et pour Chopin, le chien !

Un petit coin de parapluie...





Je suis d'humeur peu besogneuse ces temps-ci... Voici quand même ma modeste participation au petit exercice créatif de
la luciole.

Il était une fois une petit coin de parapluie qui,
Après un jour tout gris, se mourait d'ennui.
Il était très déprimé et passa sa soirée à pleurer.
Ses grosses larmes dégoulinaient sur le parquet ciré de l'entrée où on l'avait abandonné.
Un imperméable, qui lui aussi ruisselait, lui dit ceci pour le réconforter :
« Toi et moi sommes semblables, nous sommes corvéables et serviables.
Nous protégeons nos propriétaires pourtant bien peu agréables :
Ils ne cessent de grogner lorsqu'ils doivent nous porter
Mais débordent de gaieté quand arrive l'été et qu'il est temps de nous ranger.
Nous sommes des mal-aimés. Mais désormais les choses vont changer.
Toi et moi on peut vivre une belle amitié, si tel est ton souhait.
Nous affronterons les saisons, le vent, la pluie, puis l'abandon,
Mais toujours ensemble au diapason.
Nos deux vies s'écouleront à l'unisson »